Le candidat démocrate Barack Obama continue sa tournée triomphale dans le monde. Après le bain de foule Berlinois hier qui l’a convaincu du soutien de l’Europe à sa candidature, Obama a choisi de se la jouer plus discret à Paris. Il se contentera d’un entretien avec Nicolas Sarkozy puis d’une conférence de presse avant de filer à Londres. Pourquoi une visite si minimaliste ? Si le soutien à Obama explose en France (65% des Français voterait pour lui pour une moyenne de 52% en Europe), l’image de l’hexagone chez l’Oncle Sam n’est pas des plus reluisantes : alors que notre non participation à la guerre en Irak n’a pas été digérée par tous, la France représente surtout le pire de ce qui peut se faire en matière de politique sociale. A tel point qu’un ancien candidat avait dit d’Hillary Clinton : « avec elle, ce sera la France aux Etats-Unis ». D’où la volonté d’une visite polie mais non ostentatoire.
Nicolas Sarkozy a un agenda bien chargé puisqu’il doit également se rendre à Bordeaux pour le sommet UE-Afrique du Sud,
placé sous le signe de l’amitié. L’objectif ? Renforcer les liens
économiques. Mais la situation au Zimbabwe, notamment à cause du rôle
de médiateur qu’a joué l’Afrique du Sud, brouille les cartes, Bruxelles
s’étant montré plutôt ferme envers Harare et Robert Mugabe. Par
ailleurs, ce sommet sera l’occasion d’aborder d’autres sujets comme le
changement climatique ou la situation au Tchad et au Congo.
En Europe, toujours, la Grèce s’enflamme
mais au sens propre du terme. Le pays est confronté à une vague
d’incendies, pas moins de 60 foyers déclarés et on repense déjà à la
catastrophe de l’an dernier qui s’était soldée par 77 morts et 270 000
hectares de forêts brûlés. Les risques sont particulièrement élevés du
fait de la sécheresse, des vents violents et de la chaleur. L’Ile de
Rhodes, fortement touristique, est en flamme et l’Etat grec a déclaré
l’état d’urgence. Alors que la France et l’Italie ont envoyés 4
Canadairs en soutien, des voix s’élèvent pour souligner qu’aucune leçon
n’a été tirée des incendies de l’été passé.
Autre fait navrant dans l’actualité internationale, l’Irak a été exclu des JO de Pékin
par le CIO. En effet, le comité olympique irakien a été dissous au
profit d’un organe mené par le ministre des sports, les interférences
avec le politique sont donc trop importantes. Malgré une tentative de
régler au mieux ce dossier, les 7 athlètes irakiens ne participeront
donc pas aux jeux. Décision pour le moins maladroite dans le contexte
actuel…
Enfin, une relative bonne nouvelle : une étude a été menée par des chercheurs canadiens concernant la trithérapie.
Elle révèle que ce traitement allonge en moyenne de 13 ans la vie des
séropositifs. Plus facile à suivre et mieux tolérée, elle reste plus
efficace quand elle intervient en début d’infection. Quoi qu’il en
soit, l’étude rappelle que l’espérance de vie des séropositifs est bien
inférieure à celles des séronégatifs. On en profite pour rappeler que
cet été, on sort couvert. Et le reste de l’année, aussi.
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