C’est un véritable coup d’Etat. Le Président mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son Premier Ministre Yahya Ould Ahmed Waghf, ont été arrêtés ce matin par un groupe de généraux. Alors que l’on signale des mouvements de troupes dans la capitale, il semble que tout se passe dans le calme. Une surprise ? Pas tellement : la Mauritanie est actuellement en proie à une grave crise politique, 48 parlementaires du parti présidentiel avaient démissionné lundi. Selon les dernières informations, le leader de la rébellion serait le générale Mohamed Ould Abdel Aliz, ancien chef de la garde présidentielle limogé ce matin… Pour le moment, les médias nationaux ont cessé d’émettre mais aucune violence n’a été signalée.
De son côté, le Rwanda a provoqué l’ire du quai d’Orsay en rendant un rapport sur le génocide de 94 mettant la France en cause. Parmi la liste des responsables, on trouve François Mitterrand, Edouard Balladur, Alain Juppé, jusqu’à Dominique de Villepin. Alors que les relations franco-rwandaises se réchauffaient quelque peu, ce rapport risque de jeter un pavé dans la mare d’autant que la justice rwandaise a menacé de poursuivre en justice ces anciens dirigeants. De son côté, le ministère de Affaires étrangères s’indigne face à de si graves accusations mais espère cependant continuer à construire une nouvelle relation diplomatique avec Kigali. On leur souhaite bon courage.
Avec de la chance, nos ex dirigeants pourront bénéficier d’un non lieu, comme celui qui a été prononcé sur le dossier des frégates de Taïwan. Tout débute en 91 quand la société Thomson-CSF vend six frégates et l’équipement militaire qui va avec à Taïwan. Cette vente se fait en dépit de certains intérêts diplomatiques et le ministre des affaires étrangères, Roland Dumas, n’est pas favorable et Thomson-CSF va donc passer par de nombreux intermédiaires. En 93, Taïwan révèle le pot en rose en évoquant des commissions s’élevant à 520 millions de dollars. Scandale mais les juges français ont du mal à y voir clair. Si on soupçonne qu’une partie de cet argent a pu finir dans les caisses de certains partis politiques, des documents liés à ce contrat sont classés secret défense et impossible de lever le secret. Gauche comme droite font front et personne ne dit rien. Ainsi, fin 2006, le dernier juge en charge de l’affaire, Renaud Vanruymbeke, boucle le dossier, le parquet de Paris a donc mis une touche finale à toute cette histoire en confirmant les non lieux.
Pendant ce temps là, la flamme olympique continue son chemin et arrive enfin à Pékin. Elle va parcourir la capitale pendant trois jours pour arriver au stade olympique le 08 août pour la cérémonie d’ouverture. Si le parcours de la flamme a été plus calme sur la fin, de nouveaux militants pro-Tibet ont tenté d’attirer l’attention sur ce dossier brûlant en déployant une banderole « Tibet libre ». Ils ont bien entendu été arrêtés. La Chine est à couteaux tirés et veut éviter tout débordement de ce genre. Ainsi, outre la forte mobilisation policière, les autorités chinois ont mis sur pied des comités de quartier, chargés de surveiller et dénoncer tout étranger au comportement suspect. Quoi qu’il en soit, la France perd déjà un bon espoir de médaille avant même la cérémonie d’ouverture : le double médaillé olympique de taekwondo Pascal Gentil ne sera pas du voyage. Conscience politique ? Non, le sportif est victime d’une aponévrose du pied droit qui l’empêche de participer. Il partira cependant en Corée du Sud avec l’équipe de France pour un dernier stage d’entraînement.
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