La course à la délocalisation et aux salaires moins cher connaît une nouvelle ère. Adidas a en effet décidé de transférer une partie de sa production chinoise dans des pays comme l’Inde, le Laos ou en Europe de l’Est…là où les salaires sont « moins élevés ». Alors que la marque vient d’ouvrir un gigantesque magasin de 3170 m² au cœur de Pékin pour conquérir le marché asiatique face à son éternel rival Nike, dette nouvelle paraît étrange. L’image d’Adidas n’avait pas besoin d’une telle publicaité. En effet, la marque vient d’être épinglée par plusieurs organisations réunies pour la campagne « play fair 2008 » dénonçant les conditions de travail déplorables des salariés des vêtements et chaussures de sport en Chine mais aussi Thaïlande et Indonésie.
Le sport n’est plus vraiment une fête. Alors que se terminait hier le Tour de France qui a consacré Carlos Sastre, on se rend compte que la lutte contre le dopage
est très loin d’être gagné. Seuls les organisateurs semblent encore
croire à l’existence d’un Tour « propre ». Depuis 98 et l’affaire
Festina, le Tour de France fait la guerre au dopage mais les ratés sont
nombreux, le summum étant le Tour 2007 avec un vainqueur dopé. Si cette
année, on n’a eu « que » 4 cas de dopages, le Tour reste en demi teinte
au niveau de la compétition : pas de figures marquantes, pas de réelles
compétition, des coureurs discrets. The show has gone.
Le show se joue plutôt dans nos sphères politiques. Juste avant les vacances, les critiques pleuvent sur l’avant projet de loi sur le logement de Christine Boutin
: à peine a-t-elle eu le temps de le présenter au Conseil des Ministres
que déjà 25 associations se prononcent sur le sujet. Résultat ? Projet
modeste, aucune chance de sortir de la crise avec. Pire, elles estiment
que c’est un recul par rapports aux lois déjà existantes comme la loi
DALO de 2007 garantissant le droit au logement. Point le plus
controversé : le SRU imposant un minimum de 20% de logements sociaux
sous peine de sanction mais dans ces 20% on retrouverait les logements
mis en vente et non plus les logements locatifs. La réduction de deux
tiers du délai de suspension d’expulsion et la sous-location
d’appartements HLM pour les personnes relevant du DALO inquiètent
également ces associations.
Christine Boutin n’est pas la seule à plancher aujourd’hui. Rama Yade qui dévoile certaines mesures permettant de recadrer et relancer l’adoption internationale. L’idée maîtresse est de créer un corps de jeunes volontaires qui
aideraient les familles dans leur démarche à l’étranger. Si l’adoption
à l’étranger a augmenté de 9% en Italie entre 2006 et 2007, elle a
chuté de 20% en France. Car les démarches sont trop complexes de l’aveu
même de la secrétaire d’Etat. L’idée est donc de former de jeunes
étudiants et de les dépêcher auprès des ambassades de France. Leur rôle
sera d’améliorer l’accueil des enfants sans parents et aider les
familles à accomplir toutes les démarches. Le premier poste sera créé
dès le mois prochain à Phnom Penh, le Cambodge n’ayant autorisé qu’une
vingtaine d’adoptions l’an dernier.
En Turquie, la classe politique est autrement plus secouée. La Cour constituelle délibère actuellement sur le cas de l’AKP, parti islamiste au pouvoir, et envisage sa dissolution.
En effet, la Turquie est un pays laïque et l’islamisation de la société
entraînée par l’AKP est très mal vue, surtout depuis le double attentat
d’Istanbul. La ligne rouge a été franchie lorsque l’AKP a demandé la
légalisation du voile islamique dans les universités. La justice s’est
donc saisie du dossier et demande à ce que 71 des dirigeants du parti
dont le président Abdullah Gül et le Premier ministre Tayyip Erdogan
soient interdits d’appartenance politique pendant 5 ans.Mais si l’AKP
devait être interdit, une nouvelle formation devrait très rapidement le
remplacer.
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