Cette semaine se tient la 17e conférence mondiale sur le Sida (voir chronique du 04 août), l’occasion de rappeler une nouvelle fois qu’il existe des moyens simples d’éviter la contamination. Selon les experts, 12 millions d’infections pourraient être évitées d’ici 2015 en mettant en place un vraie politique de prévention. Il faut agir selon eux sur plusieurs fronts : préservatifs, échanges de seringues, mœurs sexuelles, circoncision… Bref, la recherche ne doit pas se focaliser uniquement sur la mise au point d’un vaccin mais également sur la limitation de la pandémie.
Autre mobilisation internationale, autre cause. Dans de nombreux pays,
des manifestations s’organisent pour protester contre la politique
répressive chinoise et ce à la veille de la cérémonie d’ouverture des
JO. A Berlin, ce sont des représentants d’organisations tibétaines mais
également ouïghoures et mongoles qui se sont massées devant l’ambassade
de Chine alors qu’à New Delhi, plusieurs milliers de Tibétains ont
protesté contre l’organisation des Jeux par la Chine. En France,
l’ambassade de Chine est restée au calme et pour cause : deux arrêtés
préfectoraux interdisent toute manifestation autour de l’ambassade et
du consulat chinois jusqu’à demain soir. L’association RSF a décidé de
saisir le tribunal administratif de Paris pour les contester. Quoi
qu’il en soit, la France vient à nouveau de perdre une chance de
médaille. Après le forfait de Pascal Gentil (voir chronique du 06
août), c’est au tour de Jean Teulère, pourtant favori du concours
complet d’équitation qui doit renoncer aux Jeux suite à une blessure de
son cheval Espoir de la Mare.
Autre dossier délicat international : les relations entre Tbilissi,
capitale de la Georgie, et Moscou vont de mal en pis. Dernier acte en
date : la Russie accuse les Géorgiens de préparer une répression des
séparatistes d’Ossétie du Sud, région soutenue par Moscou. Alors que
Tbilissi venait d’annoncer la reprise de contacts avec cette région,
Moscou a très rapidement répliqué, déclenchant ainsi de nouvelles
violences et le refus de pourparlers entre les Ossètes et Géorgiens qui
devaient se dérouler initialement aujourd’hui. Si la Russie se déclare
neutre dans ce conflit et se contente de déployer une force de maintien
de la paix, dans les faits, il n’en est rien. Moscou rallume
régulièrement certaines braises indépendantistes, distribuant par
exemple de nombreux passeports russes aux Ossètes.
En Mauritanie, par contre, le flou dû au coup d’Etat (voir chronique du
06 août) n’aura pas duré. A peine le Président renversé, les mutins ont
déclaré vouloir organiser de nouvelles élections très rapidement, sans
pour autant donner de dates. Les putschistes insistent sur l’importance
d’élections libres et transparentes. Une initiative qui aurait plus de
portée si le Président renversé, Sid Ould Cheikh Abdallahi n’avait pas
été lui-même élu démocratiquement. Si le coup d’Etat s’est déroulé sans
violence, la communauté internationale l’a tout de même condamné et a
menacé d’appliquer des sanctions si la situation tournait mal.
Retour en France avec une nouvelle fuite à la Socatri. On apprend en
effet qu’un incident qualifié « sans importance » s’est déroulé début
juillet, avant la fuite d’uranium. Il s’agit cette fois d’un rejet de
carbone 14 gazeux, un événement certes sans gravité mais qui a poussé
l’autorité de sûreté nucléaire à interdire à la Socatri tout rejet de
ce même carbone 14 d’ici la fin 2008. En effet, à cause de cette fuite,
elle a dépassé le seuil de rejet annuel autorisé pour ce gaz. Areva,
dont la Socatri est une filiale, a déclaré que ce rejet était dû à des
erreurs d’hôpitaux et de laboratoires qui avaient déclaré un contenu
différent et que les opérateurs n’avaient donc pu prendre les mesures
appropriées.
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