Sujet marronnier chouchou des journaux en mal d’article, la paupérisation des étudiants n’effraie pas les universités. D’après l’UNEF, pas moins de 30 universités françaises pratiquent des frais d’inscriptions illégaux. Si le taux de facs pratiquant ce genre de facturation est passé de 60% à 40%, on est encore loin d’avoir réglé le problème. Six universités réclament plus de 1000 euros de frais supplémentaires, la timbale étant décrochée par Aix Marseille 3 avec… 16 000 euros ! A ce niveau là, autant partir dans le privé.
Malgré les vacances, les étudiants ne sont pas les seuls à protester : les cadres manifestent
aujourd’hui pour protester contre la réforme des 35 heures qui devrait
être adopté d’ici jeudi soir. En cause : la hausse du nombre de jours
travaillé maximum qui passe de 218 à 235 jours. Selon un calcul de la
CFE-CFC, ce projet représente la mort des RTT et des jours fériés
chômés. Alors que ce syndicat appelle à la grève tout comme la CGT, les
autres syndicats préfèrent attendre la rentrée : en été, difficile de
mobiliser. La CGT répond que le but est, justement, de préparer la
rentrée.
En vacances, on oublie donc tout ? Apparemment un peu trop. Une petite fille est morte suite à un séjour prolongé dans une voiture garée en plein soleil
où son père l’avait oublié. C’est le deuxième cas cet été, le père est
très choqué. On ne peut que s’interroger sur la succession de ce genre
de faits divers fâcheux.
A l’étranger, Barack Obama continue sa tournée (voir chronique d’hier) et pose ses valises à Israël.
Ce séjour est placé sous le signe du risque, non seulement d’un point
de vue de la sécurité mais surtout pour le candidat démocrate : un faux
pas peut coûter très cher. Alors que depuis 50 ans, les Etats-Unis ne
cessent de se mêler de la politique israélienne, tentant de trouver une
solution au conflit, Obama a préféré jouer la carte de la sécurité : il
est là pour écouter mais ne s’avancera sur rien. Comme ça, ça limite
les faux pas.
Enfin, en France, on a Tapie, en Italie, ils ont Berlusconi. Hier soir, le Sénat italien a voté un projet de loi offrant l’immunité pénale
aux quatre plus hauts responsables de l’Etat… dont le chef du
gouvernement. Depuis son retour au pouvoir mi mai, Berlusconi s’est
dépêché de se tailler une immunité sur mesure afin de laisser derrière
lui les poursuites dont il faisait encore l’objet. Maintenant que le
Cavaliere est tranquille pour 5 ans, l’heure de la revanche a sonné :
il a annoncé qu’il s’attaquerait dès la rentrée au pouvoir des
magistrats, la class epolitique estimant que les pouvoirs des juges
sont excessifs. Une vraie comédie à l’italienne !
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