Le mois d’août, synonyme de vacances politiques, approche et les politiques s’agitent. Ainsi, le Président de la République Nicolas Sarkozy est actuellement en Irlande en tant que Président du Conseil Européen. Visite délicate s’il en est après que Sarkozy ait déclaré que les Irlandais devraient revoter au sujet du traité de Lisbonne qu’ils ont déjà rejeté. Colère du côté de Dublin, Sarkozy minimise ses propos : il vient pour comprendre le malaise et rassurer les Irlandais. La tâche s’annonce ardue.
Nicolas Sarkozy est donc absent alors qu’à l’Assemblée se joue la réforme des institutions
avec un suspense made in UMP. La majorité affirme que rien n’est joué,
le PS hausse les épaules : selon Julien Dray, l’UMP joue les Cassandre
pour mobiliser ses troupes. De fait, si l’opposition, à l’exception de
Jack Lang, rejette en bloc cette nouvelle réforme constitutionnelle,
les députés UMP tergiversent un peu mais il semblerait que la question
soit réglée avant les vacances. Les Français semblent de toute façon
peu enclins à débattre du sujet. Déjà les doigts de pied en éventail à Paris Plage
? La plage de la capitale ouvre ses portes aujourd’hui et ce jusqu’au
21 août. 2, 5 km de voies sur berges, 2 000 tonnes de sables, 33
palmiers, 450 transats… Les vacances au pied de votre immeuble.
Pendant ce temps, Barack Obama
a aussi les pieds dans le sable mais n’est pas du tout en vacances. Le
candidat à la Maison Blanche le plus populaire dans notre pays est
actuellement en Irak. Souhaitant conforter sa stature d’homme
d’Etat, Obama sillonne les pays en crise, de l’Afghanistan à Isräel
puis dans les pays européens. Son adversaire John McCain s’était déjà
rendu en Irak à huit reprises alors qu’Obama n’y avait pas mis les
pieds depuis janvier 2008, prêtant ainsi le flanc à la critique. Face
aux soldats, le candidat démocrate a promis de retirer les troupes
d’ici l’été 2010. Son rival n’a pas tardé à réagir, estimant ce projet
inconscient, rappelant que les soldats maintiennent une certaine
stabilité. Au vu des attentats quotidiens, on apprécie effectivement la
stabilité.
L’Irak n’est pas le seul pays en proie à l’instabilité : au Népal,
après la chute de la monarchie, la démocratie peine à s’installer. A
l’issue du vote des parlementaires, Ram Baran Yadav remporte le scrutin
mais avec seulement 308 voix contre 282 à son adversaire soutenu par
les maoïstes. Si ce poste de Président n’est qu’honorifique, il n’est
pour l’heure pas possible de former un gouvernement : les maoïste
avaient prévenu que si leur candidat (qui n’est d’ailleurs pas maoïste)
n’était pas élu, ils refuseraient de former un gouvernement. La
situation semble donc inextricable.
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